Un week-end magique et gourmand à l'abbaye de Fontevraud
Publié le 8 Mai 2015
Je résumerai notre week-end de 3 jours à l'abbaye de Fontevraud en 3 mots : luxe, calme et volupté. Nous souhaitions passer un moment détente à 2, sans les enfants et ce lieu a entièrement répondu à nos attentes.
L'abbaye Notre-Dame de Fontevraud est située dans le Maine et Loire entre Chinon et Saumur, des régions viticoles bien connues.
L'année dernière, le prieuré Saint-Lazare, jadis dédié au repos des religieuses, a été entièrement restauré et transformé en un restaurant, bar et hôtel quatre étoiles. Le mariage du moderne dans des bâtiments de presque mille ans est vraiment très réussi, on se plonge tout de suite dans l'ambiance.
Nous avions réservé le grand menu avec les vins en accord.
Nous avons choisi de prendre l'apéritif dans l'iBar, un bar résolument moderne dans la vieille chapelle restaurée, un vrai bijou ! Nous avons adoré ce mélange de l'ultra-moderne (les tables sont des tablettes géantes interactives !) dans un monument ayant traversé les siècles.
Ce bar étant un bar à bulles, l’apéritif proposé était forcément à base de Saumur pétillant agrémenté d'un kumqat confit et de sirop d'épices. Il était accompagné d'une madeleine à la sauge et au miel de l'abbaye. Nous en profitons pour siroter notre verre en jouant une partie d'échecs numérique sur la table.
Nous n'avons malheureusement pas le temps de terminer notre partie car nous sommes attendus au restaurant, un serveur nous emmène dans la salle de restaurant autour du cloître en nous faisant visiter les cuisines du chef Thibaut Ruggeri.
Nous avons la chance d'être placés sur une petite table donnant directement sur le cloître. Le repas peut commencer.
Je tiens à préciser un détail qui m'a frappée dans l'iBar et dans le restaurant. Afin de garder l'ambiance propre à l'abbaye, il n'y a pas de fond musical. Un silence règne dans ces lieux, c'est magique, c'est vraiment ce qu'il nous fallait !
Le repas commence avec le rituel de l'abbaye : pain sec et eau. Ce rituel a bien sûr évolué et on nous a proposé une soupe froide d'asperges vertes accompagnée d'une tuile aux amandes.
Le chef nous a d'abord proposé, en première entrée, la révolution de printemps. Il s'agissait d'une entrée végétarienne. Plusieurs cercles d’artichaut décorent l'assiette, entre ces cercles est déposé un coulis de betteraves rouges, une quenelle de glace au fromage de chèvre (que je me suis empressée de donner à Mr Caouète :--). En fait, je voulais tellement me débarrasser de cette glace (je déteste le chèvre) que je me suis pressée pour prendre la photo qui est floue !!
Sur cette révolution sont déposées des légumes de printemps (betteraves, radis, asperges...). Un délice végétarien pour commencer, accompagné d'un verre de Chenin blanc (AOC Saumur blanc) les Fresnettes du château de Targé.
Arrive ensuite la deuxième entrée : la truite fario en imprimé baroque, une merveille visuelle.
Un relief scintillant a été imprimé sur la truite fumée, c'est juste sublime ! Elle est entourée par de très fines particules de pain grillé et est accompagnée d'un montage à base de blinis, tagliatelles de concombre et sauce au wasabi. J'en salive encore !
Ce plat était accompagné d'un verre de Sancerre (les Chasseignes, domaine Fouassier).
Le poisson servi ce soir-là sera du bar complètement zébré d'encornet, ces 2 ingrédients étant finement associés à du chorizo et à une émulsion parfumée à l'ail.
Le sommelier a choisi d'accompagner ce plat de poisson d'un verre de vin rouge, un Anjou Villages Brissac de J-Y A Lebreton domaine des Rochelles "la croix de mission". Ce vin nous a tellement plu qu'en rentrant chez nous, nous avons fait un petit détour pour acheter quelques bouteilles.
Afin de marquer une petite pause, le chef a revisité la religieuse en nous proposant une religieuse glacée à base de sorbet au radis, zestes de citron et pomme tapée, une spécialité de la région. J'ai adoré cette petite religieuse girly sur sa très jolie assiette.
Ensuite, le chef nous propose le bœuf rouge des prés dans un bouillon bergamote. Je suis aux anges car j'adore la bergamote, cet agrume qui parfume le thé earl grey.
Ce plat de viande était à tomber ! En effet, la cuisson du bœuf était juste parfaite. Il baignait dans un bouillon très parfumé à la bergamote et était accompagné de céleri, carotte, petits oignons et asperge verte. Seul bémol : une plus grande pièce de bœuf aurait été appréciée !
Un verre de Chinon domaine de le la Noblaie était proposé.
Arrive ensuite le large choix de fromages auquel je n'ai évidemment pas goûté, j'ai préféré me réserver pour les 2 desserts qui ont été précédés d'une petite surprise sucrée à base de sorbet à la rose, pomme tapée et meringue : quelques délicates bouchées avant de s'attaquer aux desserts...
Le premier dessert s'intitule de la sorte : un peu de douceur sans beurre, ni crème.
A la lecture du menu, quand nous avons réservé le restaurant, j'étais ravie car ayant supprimé les produis laitiers de mon alimentation depuis environ 1 an, ce dessert ne pouvait que me convenir...
Je me demandais bien ce que le chef nous allait nous concocter et je n'ai pas été déçue du voyage : un dessert à base de quinoa, de fraises crues ou en sorbet, de purée de pruneaux, de mousse de lait (il y avait quand même du lait, tant pis !) et de meringues. Ecrit sur papier, cette association peut paraître étrange mais cela marche très bien et c'était très gourmand !!
Pour les desserts, nous avions le choix entre un verre de Coteaux du Layon et un Saumur cuvée flamme brut de Gratien & Meyer.
Il nous restait encore un tout petit peu de place après ce voyage gastronomique en pays de Loire et malheureusement nous n'avons pas du tout accroché au deuxième dessert ! La présentation était jolie mais le goût n'était pas au rendez-vous. L'association citron jaune et olive noire nous a complètement déplu ! Nous n'avons même pas terminé nos assiettes. J'étais triste car je suis plutôt bec sucré que salé mais je garde quand même un excellent souvenir de cette soirée mémorable qui s'est terminée par la dégustation d'un jus d'herbes aromatisé avec du miel issu des ruches de l'abbaye.
La suite de notre séjour dans un prochain article..